Plus de moyens, moins de démagogie !

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Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos viennent d'annoncer, à nouveau, à grand fracas médiatique leur volonté d'instaurer un service minimum d'accueil (SMA) obligatoire dans les écoles primaires, les jours de grève, sous la responsabilité des mairies.

Après l'annonce, sans aucune concertation, du retrait de 2 heures hebdomadaires d'école, de la suppression de 11200 postes à la rentrée 2008 dont 30 dans l’agglomération dieppoise, de la suppression de BEP et baccalauréats professionnels, du recentrage de l'école sur un socle de plus en plus restreint, de la remise en cause de la laïcité, la vision présidentielle est un retour à l’instruction publique du XIX° siècle alors que la communauté éducative réclame des moyens pour mettre en oeuvre l’éducation nationale du XXI°.

La question de la qualité de l'accueil quotidien des élèves dans les établissements scolaires doit être posée tous les jours.

La vérité est que la très grande majorité des enseignements non effectués est le fait des carences de l'administration : enseignants malades, en formation, accompagnant des sorties scolaires ou convoqués en réunion sont non remplacés, affectations tardives, recrutement difficile de personnels précaires, faute de titulaire disponibles... À elle seule, la suppression de 2 heures hebdomadaires équivaut à 12 jours d'école supprimés pour chaque élève du premier degré !

Dans le premier degré, les parents sont d'ailleurs souvent appelés à garder leurs enfants lorsque les enseignants ne sont pas remplacés. Le problème ponctuel posé par les grèves relève du dialogue social entre l'état employeur et ses employés. En reportant le problème sur les collectivités locales, Nicolas Sarkozy et Xavier Darcos tentent de dégager leur responsabilité dans les conséquences des conflits avec les enseignants vis à vis de l'opinion publique. Avec quels personnels les collectivités locales assureront-elles d'ailleurs l'accueil dans les écoles aux heures ouvrables ? et dans les écoles rurales ?

Pour la FCPE Dieppe, plus que le service minimum les jours de grève, l'école publique mérite le service maximum tous les jours.

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