Collégiens motivés cherchent lycée, SVP !

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Près de 10 000 élèves de troisième n’ont, à ce jour, toujours pas d’affectation en lycée. Colère des parents.


Les vacances ne seront pas tranquilles pour tout le monde : certains élèves de collège n’ont nulle part où aller à la rentrée prochaine. De nombreux troisième, pourtant admis en seconde, n’ont pas été affectés à un lycée. 4 800 en Haute-Garonne pour l’enseignement professionnel, 4 000 dans l’académie de Lyon, 1 400 dans le département de Paris, 160 dans celui du Vaucluse… La FCPE fait état de plus de 10 000 cas sur toute la France.


Les problèmes d’affectation, récurrents, sont liés généralement au fait que de nombreux élèves demandent les mêmes établissements particulièrement cotés, assure le ministère de l’Éducation nationale. Cette année, la situation serait particulièrement tendue à cause d’un problème informatique lié au logiciel Affelnet. Cet outil répartit les futurs lycéens dans les établissements. Il aurait été mal « paramétré » par les différents rectorats, assure-t-on rue de Grenelle. Les dysfonctionnements sont aussi liés à une cause plus structurelle : une partie des élèves du privé s’oriente de plus en plus vers le public, en partie à cause de la crise économique. Une augmentation qui n’a pas été anticipée.


La filière professionnelle reste la plus touchée par ces problèmes d’affectation. « Rien n’est vraiment maîtrisé », peste Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE, qui constate chaque année une augmentation du nombre de collégiens sans lycée. Cette fois, le bazar est tel que, dans l’académie de Lyon, le deuxième tour d’attribution des places a dû être reporté au… 10 septembre ! Soit huit jours après la rentrée scolaire.


« C’est le résultat de la suppression de postes dans l’éducation nationale », tempête, de son côté, Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts dans le Haut-Rhin, où environ 400 élèves se sont retrouvés dans une situation difficile. Grâce à une forte mobilisation, des solutions ont été trouvées dans cette académie. Des classes ont été rouvertes dans les lycées les plus demandés. Mais c’est loin d’être le cas partout. Autre circonstance aggravante, certains lycées ont tendance à se spécialiser en proposant des options particulières. Les demandeurs de ces filières sont privilégiés, les autres poussés à accepter des options non demandées, voire à se réorienter. La FCPE s’insurge une nouvelle fois : « On oblige certaines familles à renoncer à leurs droits. C’est inadmissible ! »

Source : Humanité

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