DHG 2011 : ça bouge dans les bahuts ! suite ...

Après le lycée Emulation dieppoise et le lycée Anguier d'Eu, les lycées du bois d'Envermeu, de Neufchâtel, Ango (Dieppe), Le Hurlevent (le Tréport) mais aussi les collèges Camus (Neuville), de Yerville, de Gournay, de la Feullie ... ont décidé de se mobiliser contre cette Dotation Horaire Global qui appauvrit le service public de l'éducation nationale et donc l'enseignement donné à nos enfants.

Les Conseils d'adminsitration s'opposent massivement à ces DHG qui nuisent à la qualité de l'enseignement au nom des réductions budgétaires décrétées par le Ministre et appliquées avec zel par Madame la Rectrice. Le collège Braque s'y est opposé à l'unanimité (moins une abstention d'un parent indépendant), le lycée Ango a refusé majoritairement cette DHG, ...

Si nous rajoutons à cela , la suppression de 107 postes dans le premier degré dans notre département, ce "plan social" sans précédent aura pour conséquence :

- de surcharger les classes,

- de faire disparaitre les RASED,

- de réduire encore les possibilités de remplacements, notamment en maternelle,

- de supprimer la scolarisation des - de 3 ans, ...

Pour toutes ces raisons, la FCPE appelle les parents d'élèves à se mobiliser et à manifester le Jeudi 10 février à 11h au Pont Ango.

Motion FCPE - SNES FSU au CA du collège Braque :

Les parents d'élèves FCPE et les professeurs du Collège George BRAQUE prennent connaissance de la dotation horaire qui est proposée par le Rectorat et de sa répartition proposée par le Chef d'établissement pour la rentrée 2011/2012.

S'ils reconnaissent le travail de celui-ci pour faire au mieux avec les moyens attribués, ils constatent cependant que la DHG proposée nous contraint une nouvelle fois à choisir entre heures d'enseignement, de soutien, heures de dédoublement, heures de projet et effectifs par classe. Or la réussite de nos enfants et élèves nécessite des moyens adéquats dans tous ces domaines.

De plus, après plusieurs années de baisse des effectifs dans les collèges et les lycées qui ont été utilisées par le Ministère pour réduire considérablement les moyens d'enseignement dans les établissements, la rentrée 2011/2012 sera une année de hausse des effectifs … et de baisse massive des DHG. Ainsi,  les collèges de l’Académie de Rouen compteront 1568 élèves en plus, tandis que la dotation baissera de 1744 heures ! Après les régressions des années précédentes, la prochaine rentrée ne pourra qu'accentuer la dégradation des conditions d'enseignement, les difficultés des personnels et des élèves.

Le quota d’heures supplémentaires arbitrairement imposé alourdit la charge de travail de certains enseignants, tandis que d’autres doivent effectuer des compléments de service dans d’autres établissements.

La DHG proposée à notre établissement, pour 2011/2012, n'est pas à la hauteur des objectifs affichés et des ambitions annoncées par le Ministre. Face à ces promesses, nous avons la réalité du manque d'enseignants, des remplacements non effectués, des manques de personnel qualifiés et stables, de budgets de fonctionnement de plus en plus réduits.

Pour assurer la réussite de tous les élèves, nous avons besoin d'un Service Public de l'Éducation Nationale d'une haute qualité. Cela doit se traduire par :

• la stabilisation effective des équipes pédagogiques ;
• la nomination d'enseignants qualifiés titulaires de leurs postes ;
• le remplacement effectif de chaque enseignant appelé à s’absenter ;

·         l'intégration du soutien individualisé, des IDD et des options dans la dotation.

Nous avons besoin de véritables pédagogues formés à leur métier. Nous avons besoin d'heures de vie de classe clairement identifiées et rémunérées en tant que telles : ce sont de véritables heures de travail et non du bénévolat.

Le projet d'établissement poursuit l'ambition de faire du temps du collège une période d'études motivante et épanouissante qui ouvre des perspectives pour l'accomplissement de chaque élève dans sa dimension citoyenne, professionnelle et humaine.

Pour y parvenir, des moyens ambitieux doivent être accordés à la découverte du monde professionnel sous toutes ses dimensions, mais aussi à la découverte culturelle, et à la construction de rapports humains riches et multiples.

Il y faut du temps et des compétences professionnelles. Tout cela existe et peut devenir réalité pourvu que l'État investisse dans l'enseignement public à la hauteur des besoins reconnus.

Telles sont les raisons qui ont motivé notre vote.