+ 50% des établissements touchés par les suppressions de postes

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Plus de la moitié des collèges et lycées sont touchés par des suppressions de postes et une augmentation des heures supplémentaires cette rentrée, selon un sondage réalisé par quatre syndicats FSU du second degré, dévoilé mercredi.


Avec ce sondage, les syndicats Snes-FSU, Snep-FSU, Snetap-FSU et Snuep-FSU, qui envisagent une "grève à la mi-novembre", veulent "rétablir la vérité" face au discours du ministère de l'Education nationale, qui se félicite d'une rentrée "techniquement réussie", a expliqué Frédérique Relet, porte-parole du Snes, lors d'une conférence de presse.


Selon les premiers résultats, près de 62% (61,7%) des personnels qui ont répondu, essentiellement des enseignants, disent travailler dans un établissement où "des postes ou des demi-postes ont été supprimés à cette rentrée", contre 19,4% disant ne pas être concernés.


Plus de la moitié (56,3%) évoquent une "augmentation de la quantité d'heures supplémentaires par rapport à l'an dernier", alors que près de 22% (21,7%) estiment qu'elle est restée stable, et 5,7% qu'elle est en diminution.


Ce sondage a été réalisé par internet à partir d'un questionnaire posté le 5 octobre sur le site internet du Snes.

Au 14 octobre, 1.830 questionnaires avaient été remplis, évoquant la situation dans 1.500 établissements, dont la moitié (54%) de collèges, un tiers (36%) de lycées généraux et technologiques, 5% de lycées professionnels et 4% de lycées agricoles.


Evoquant les postes supprimés, les répondants rapportent qu'il s'agit en majorité de postes d'enseignants (64,6%), puis des postes de vie scolaire (19,9%) et d'administratifs (15,5%).


Les enseignants estiment aussi en majorité que "les cours sont rendus difficiles" par "les effectifs en classe" (66,4%) et "l'hétérogénéité du public" (56,4%).

Sur la question d'une déréglementation rampante qui serait à l'oeuvre, ils estiment à 44,2% que le "taux" de personnels précaires est "en augmentation dans leur établissement. Pour 31,5%, il est "stable", voire "en recul" pour 3,4%.Interrogés pour savoir "quels enseignements ou partie d'enseignements ne pourront être assurés faute de moyens", ils évoquent à 23,8% "l'accompagnement éducatif" et à 21,7% "les options facultatives", mais aussi à 14,8% "les enseignements généraux".Conséquence, une très large majorité (87,8%) évoque une augmentation de la "charge de travail", dont 54,9% une augmentation "considérable".
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