Rythmes scolaires, où en est on après 18 mois d'expérience ?

Publié le par FCPE Dieppe

horloge.jpgAprès une année et demie d’expérience de la semaine de quatre jours à l’Ecole primaire, nous sommes bien obligés de faire le constat que, comme nous l’avions prévu, il s’agit bien de la plus mauvaises des solutions. Tous les inconvénients que nous avions dénoncés ont été confirmés dans la note de synthèse de l’IGEN (Inspection générale de l’Education nationale) et de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Education nationale et de la Recherche) de juillet 2009 sur la mise en œuvre de la réforme dans l’enseignement primaire. De plus, le sondage publié fin août dernier par le SNUIPP-FSU révélait que 67 % des Français plébiscitaient une autre organisation hebdomadaire que la semaine des 4 jours. Le rapport de l’Académie de médecine publié la semaine dernière vient encore renforcer ces avis unanimes.


Nous vous rappelons que la FCPE a pris position sur la semaine de neuf demi-journées avec le mercredi matin à la suite de la décision unilatérale du ministère d’imposer les quatre jours dans les écoles. La semaine continue avec classe le mercredi matin reste la seule dérogation réglementaire possible à l’heure actuelle, "la solution la moins pire".


Parallèlement, la fédération n’a jamais cessé de mener la réflexion sur les rythmes de vie de l’enfant et de l’adolescent, dans les conseils d’école et conseils locaux, dans les CDPE, au niveau de la fédération nationale en journée des présidents ou en conseil d’administration, mais aussi en organisant des conférences avec nos différents partenaires (syndicats d’enseignants, associations complémentaires, collectivités….) et avec l’aide de chercheurs et de chronobiologistes.


Suite aux débats menés en particulier depuis le lancement de notre campagne sur les rythmes et lors de la journée des présidents départementaux du mois de septembre, les administrateurs nationaux de la FCPE ont décidé de poursuivre cette campagne en revendiquant :


- un abaissement du nombre d’heures de classe par jour, en répartissant le nombre actuel d’heures

- la réduction de la durée des vacances d’été et le maintien de l’alternance entre 7 semaines de classe et deux semaines de vacances pour tous les élèves et toutes les zones géographiques, ce qui nécessite de mettre en place un zonage annuel ayant aussi des incidences sur les dates des vacances d’été.

- envisager le rythme de vie de l’enfant et de l’adolescent dans sa globalité, c’est à dire sur toute l’année civile et sur toute la journée.


En outre, dans le second degré, la FCPE revendique pour les adolescents que leurs journées ne dépassent pas sept heures de cours et que la pause méridienne ne soit pas inférieure à une heure et demie, ne serait-ce que pour qu’ils aient le temps de manger.


Ce sont ces revendications que la FCPE défendra lors de la conférence sur les rythmes des enfants et des adolescents que le ministre de l’Education nationale a promis de mettre en place à la demande insistante de la fédération. Cette promesse a été faite devant le CSE du 10 décembre et réitérée dans la réponse écrite du ministre au courrier conjoint de la FCPE, de la FIDL et de l’UNL sur la réforme du Lycée, puis lors de notre rencontre avec lui le 12 janvier dernier. Nous attendons la pise en place du groupe de travail qui doit la préparer.


Nous attirons votre attention sur le fait qu’aujourd’hui, la revendication d’une semaine de 5 jours pleins n’est pas compatible avec la réglementation en vigueur qui permet seulement un aménagement sur neuf demi-journées (4 jours + le mercredi matin) et qu’aucun aménagement local ne peut non plus fixer d’heures de classe le samedi matin.


Vous ne pouvez donc pas proposer en conseil d’école de demander une organisation dérogatoire sur 5 jours.


Vous pouvez en revanche faire des interventions en ce sens en conseil d’école, avec ou sans les enseignants, et nous les faire parvenir au Département (FCPE 76), afin d’appuyer nos revendications auprès du ministère et de nos partenaires sur des exemples locaux.

sur cinq jours pleins et consécutifs, en prenant en compte toutes les situations (milieu urbain ou rural, temps de transport, activités péri et extrascolaires) pour tous les enfants, en réfléchissant également aux temps méridien et périscolaire.
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